rayon :

nom masculin

Trace de lumière en ligne ou en bande.

  • Ce qui éclaire, répand la joie

Petit sillon.

  • Semer, planter en rayons : semer les graines en ligne droite.

Les origines

Le premier patronage paroissial de Saint-Mandé date de 1891, la même année que l’accident de train en gare de Saint-Mandé (le 26 juillet). Alors, le curé de la paroisse est l’Abbé Gallin. Nous ne disposons pas d’archives sur les premières années de fonctionnement de ce patronage. Ensuite, en 1903, l’Abbé Bruneau, alors vicaire à la paroisse Notre-Dame de Saint-Mandé, reçoit en don de M. Bernard un terrain et un capital pour construire des locaux abritant des jeunes gens. A cette égard une souscription fut lancée pour compléter les fonds nécessaires à l’édification complète. Ce terrain était situé rue Lacoste, cette rue fut rebaptisée rue de l’abbé Pouchard, en hommage au martyr de ce prêtre aumônier-militaire.

Jules Pouchard

Jules POUCHARD est né le 14 février 1879 à Bais en Ille-et-Vilaine (35) dans une famille très catholique. Il entre au collège Saint-Augustin de Vitré et poursuit ses études au grand séminaire, complétées par une formation au professorat à Paris. Il enseigne la philosophie au collège de Tivoli à Bordeaux.

Repéré pour ses qualités pédagogiques et sa parfaite maîtrise de l’allemand, il devient le précepteur, en particulier de la princesse Zita, future Impératrice d’Autriche et Reine de Hongrie.
En 1914 il est d’abord aumônier volontaire auprès du 1er Régiment des Fusiliers Marins, puis des Canonniers Marins, récompensé par plusieurs distinctions dont la Légion d’Honneur en 1915.

Titularisé au grade d’aumônier temporaire, il participe entre 1916 et 1918 aux batailles de la Somme, du Chemins des Dames, de Champagne, de Malmaison et de l’Argonne. De 1918 à 1921, il dirige comme aumônier la maison de repos de la direction navale de Syrie à Hammana, au Liban. Rapatrié pour raison de santé, il termine en 1924 sa « carrière » dans la marine comme aumônier sur la Jeanne d’Arc.
Devenu vicaire à Notre-Dame de Saint-Mandé, il partage son temps entre des conférences sur « l’Homme » dans les milieux de l’élite catholique parisienne et des œuvres caritatives. Il revient dans l’armée, dans les années 1930, comme aumônier de l’hôpital Bégin jusqu’en 1939.

Alors qu’éclate la seconde guerre mondiale, il retourne dans sa ville natale de Bais. Résistant actif, il fait passer des jeunes gens en Angleterre. C’est pour cette activité qu’en retournant à Paris, il est arrêté le 27 janvier 1944. Il décède, des suites des mauvais traitements infligés par la gestapo, le 07 février 1944, dans son appartement de Saint-Mandé.


Bâtiment historique du Rayon de Saint-Mandé
Bâtiment historique du Rayon de Saint-Mandé

Le bâtiment construit est celui que toutes les générations nées après 1918 ont connu, avec ses différents locaux qui permirent le développement du Rayon, comme :

  • Une grande salle d’abord réservée aux spectacles, mais également à diverses manifestations, y compris d’annexe de l’hôpital Bégin durant la Grande Guerre.
  • De nombreuses salles de réunions dédiées aux jeunes gens par tranches d’âges, mais pas uniquement, car accueillant également l’enseignement du catéchisme, les entraînements et matchs de ping-pong, les buffets lors des kermesses …
  • Deux appartements pour les prêtres de la paroisse, dont celui en charge des jeunes.
  • Une grande cour, une aire de jeux avec un préau, un local réservé aux scouts et, bien sûr, la grotte dédiée à la Vierge Marie.

Naissance du patronage

1903, sur les traces de Marc Sangnier, l’abbé Bruneau, organise le Rayon. En parallèle, il crée la Lorraine de Saint-Mandé, plus connue sous le sigle LSM, dont les premiers statuts datent du 16 décembre 1908, et affiliée à la Fédération Gymnastique et Sportive des Patronages de France (FGSPF). Après la guerre, la FGSPF connait un développement important, notamment dans le domaine du basket-ball. Malgré quelques soubresauts, cette Fédération perdurera jusqu’en 1947.

Sur le plan symbolique, le terme « rayon » semble tirer sa source au fait d’éclairer le monde. Les fondateurs voulaient apporter la lumière aux délaissés, en s’inspirant de l’œuvre de Don Bosco. Ce saint italien du XIXème siècle se voua à la protection de la jeunesse par l’apprentissage et le travail. En outre, l’utilisation du mot « Lorraine » répond à un usage assez courant à l’époque. Il était fréquent d’utiliser les noms des territoires perdus, comme un pied-de-nez à l’Allemagne victorieuse en 1870, et surtout en hommage aux soldats vaincus.

Dès l’année 1908 aurait paru le premier bulletin intitulé La vie au Rayon et, le 16 décembre de la même année, est fondée l’association intitulée La Lorraine de Saint-Mandé. Désormais, le siège social est fixé au 4 place Lucien Delahaye à Saint-Mandé (à l’époque dans le département de la Seine).

L’abbé Tremaux emmène des jeunes garçons en colonie de vacances organisées avec la paroisse à partir de 1910. Le Rayon acquiert alors son identité et son utilité propre.

C’est en 1918 que le terrain qui fait l’angle de la rue de la Fraternité (aujourd’hui rue Guynemer) et de la rue Lacoste (aujourd’hui rue de l’Abbé-Pouchard), appartenant aux sœurs de la Sainte-Famille de Bordeaux, est loué à la paroisse qui y installe le patronage des filles.

A partir de 1920, le Rayon connait une intense activité qui ralentira à peine pendant la seconde guerre mondiale et l’occupation.

Le 27 septembre 1921 est créée l’Amicale du Rayon de Saint-Mandé. Définitivement, les locaux deviennent un véritable lieu de vie et se solidifie alors un socle social indestructible.

Vue aérienne du Rayon - 1924
Vue aérienne du Rayon – 1924

Dans le courant de l’année 1925, la Société « La Fraternité » acquiert le terrain compris entre la rue de la République (aujourd’hui avenue du Général de Gaulle), la rue Sacrot et la rue de l’Egalité (aujourd’hui place Lucien Delahaye). De nos jours, il accueille le centre paroissial, les logements des prêtres et, accessoirement, le siège de notre Amicale.

En 1926, le patronage des jeunes gens passe sous la responsabilité de l’abbé Tremaux qui, dès 1931, organise les colonies de vacances à Blainville dans la Manche (50). Au même moment est abandonné le presbytère situé Grande rue, aujourd’hui rue Jeanne d’Arc, pour permettre la construction de la poste actuelle.

De nombreux prêtres sont à la paroisse à cette époque et organisent les activités du Rayon.

Premièrement, le patronage du jeudi avec ses grandes « chevauchées » dans le bois de Vincennes, qu’il pleuve ou qu’il fasse froid, et les retours au Rayon pour assister aux aventures de Tintin et Milou à la lanterne magique. Le nombre de bobines dépendant de la bonne conduite durant l’après-midi des jeunes. Ils sont alors encadrés selon les âges par des cheftaines pour les plus jeunes, ceux qui s’appelaient les Saint-Pierre, et par des « plus grands » pour ceux qui s’appelaient les Saint-Georges.

Au-dessus étaient les adolescents et les jeunes adultes respectivement appelés les Saint-Jean et les Saint-Paul. Certainement, cette chaîne de transmission, de générations en générations, fut la grande force du Rayon. Force qui perdure malgré le temps qui passe.

Egalement dans les locaux, il y a les cercles d’études du mercredi pour les plus grands et les adultes animés par l’un d’eux.

Régulièrement, les jeunes partent dans les camps organisés autour de Paris pour Pâques. Il y a ceux de Mennecy, de Boissy-la-Rivière, près de la première auberge de jeunesse crée en France par Marc Sangnier, et aussi le Vaudoue en forêt de Fontainebleau.

Enfin, les kermesses, qui sont le point d’orgue de l’année, juste avant les départs en vacances. Ces évènements consistaient en un grand nombre d’animations dans la grande cour, avec de nombreux stands, et en un spectacle imaginé principalement par Pierre Grach. Evidemment, tous participaient, soit sur le devant de la scène, soit derrière comme machinistes, électriciens, ou encore sur les stands et les buffets. Ces spectacles attiraient, bien au-delà des familles et des Saint-Mandéens, un public chaque fois plus nombreux. Au point que certains de ces spectacles furent joués quatre fois de suite.

En parallèle, les colonies de vacances permettaient aux enfants de partir quelques semaines.

Soudain, en 1932, l’abbé Tremaux, vicaire de la paroisse et en charge du patronage, est muté à la paroisse Saint-Thomas-d’Aquin. Avec confiance, il appelle Pierre Grach pour reprendre les rênes du Rayon.

Pierre GRACH, né à Saint-Mandé le 26 janvier 1898, dessinateur publicitaire, qui avait vu partir les jeunes gens de son âge pour les combats de la grande guerre, se dévouait auprès du patronage Saint-Hippolyte à Paris. Ainsi, tout naturellement, il accepta cette charge qu’il assura, jusqu’au bout, pendant cinquante ans. Il est décédé le 18 mars 1987 dans sa quatre-vingt-dixième année.

Ce cher PG qui, pendant des années et des années, fut non seulement un infatigable animateur mais aussi surtout un guide pour beaucoup d’entre nous. Il citait sans cesse ces paroles de Saint Jean l’évangéliste : «Mes petits enfants, aimez-vous les uns les autres » et qui ajoutait : « Ainsi, les chaînes d’amis que vous avez été autrefois prendront un sens qui prolongera et donnera plus de raison au Sauveur de nous réunir tous dans la joie parfaite ».

Dans un texte paru dans un numéro de « La vie au Rayon  » de fin 1968, PG se retourne sur la période écoulée entre 1918 et 1968. Notamment sur le sacrifice des garçons, lors des deux conflits mondiaux, dont certains furent fauchés très jeunes, et d’autres blessés ou traumatisés, au renoncement aux enfants qu’ils portaient en puissance.

Pour plus d’informations sur Pierre Grach, visitez notre page dédiée :

Programme du spectacle du Rayon de 1937 - Dessinée par Pierre Grach
Programme du spectacle du Rayon de 1937 – Dessiné par Pierre Grach, cette illustration deviendra l’emblème de l’Amicale

A cette époque, les colonies les plus marquantes étaient organisées à Blainville, dans la Manche (50). Elles perdureront jusqu’en 1939. Nombre d’anciens, dont les noms sonnent encore en nos mémoires, y ont participé.

Retrouvez plus de détails sur la page :


Le Rayon face à la guerre

1939, c’est la guerre ! Les premiers aînés sont mobilisés en septembre.

Le 8 septembre, en la fête de la Nativité de la très Sainte Vierge, est organisé un pèlerinage à La Courneuve au tombeau du Père Lamy, pour demander la protection de l’œuvre pendant la tourmente. A cette période, il est décidé de transformer le patronage en Cité des Jeunes pour donner aux garçons davantage le sens de leur communauté chrétienne.

Donc, le 19 janvier 1940, création officielle de la Cité des Jeunes, et aménagement de l’oratoire avec un dessin de PG représentant la vierge Marie. L’image de ce dessin est également donnée aux jeunes, avec au verso de la carte le texte de la prière Pour le temps de guerre, un message adressé à tous les soldats. Ces mêmes soldats répondent individuellement à la demande d’adhésion qui leur est proposée au vœu de consécration. Ensuite, leurs lettres sont collées de chaque côté du panneau de l’oratoire reproduisant La Vierge de la Cité. Juin 1940, c’est la débâcle. Nombreux sont les prisonniers du Rayon, auxquels se joindront par la suite des travailleurs expatriés (STO). En hommage, les jeunes allaient faire des prières régulièrement devant les photos de tous les prisonniers. Finalement, il n’y a pas de colonie de vacances cette année-là.

Disparus-Rayon-2nde-guerre-mondiale
Disparus du Rayon durant la seconde guerre mondiale – Oratoire

Néanmoins, l’année suivante, avec l’aide de jeunes de moins de 21 ans, PG arrive à organiser une colonie dans la ville de la Ferté-Macé dans l’Orne (61). C’est l’année de l’arrivée de l’abbé Gaston Bertrand, qui restera jusqu’au début 1950.

En 1942 et 1943, les colonies de vacances sont toujours à la Ferté-Macé, toutes orientées vers le souvenir des prisonniers, notamment grâce aux correspondances nombreuses avec ces prisonniers, qui ont inspiré plusieurs textes du livret joué sur la scène du Rayon en 1946.

Malheureusement, il y a une nouvelle interruption en 1944, l’année qui verra les premiers retours des absents.

Tout au long de l’occupation, le Rayon parvint à épargner du travail forcé de nombreux jeunes. Entre 20 et 22 ans, pour remplacer le service militaire inapproprié au regard de l’occupant nazi, l’Etat Français a crée les chantiers de jeunesse. Or, parmi ces jeunes travailleurs, l’Allemagne avait l’usage de piocher pour les envoyer au STO (Service du Travail Obligatoire). Le principe était la réquisition de forces de travail afin de renforcer l’effort de guerre sur le sol allemand. Ils seront reconnus, en 2008, Victimes du travail forcé en Allemagne nazie. Afin de limiter l’exploitation de ses jeunes, le Rayon a profité d’une exception de la loi de Pierre Laval : les formateurs. Parmi quelques maigres catégories professionnelles, les formateurs étaient exempts de réquisition. Donc le Rayon, comme d’autres structures, a crée, presque artificiellement, des ateliers afin de nommer des formateurs. Ainsi, de nombreux jeunes garçons échappèrent à cette pratique. Ils transmirent alors à leurs cadets un peu de leur savoir, même si ce n’était pas le but premier des ateliers.

Jean Lasnier

Enfin ! En 1945, reprises des colonies de vacances avec le camp de Langogne en Lozère (48), à la jonction de 3 départements : Lozère, Ardèche, et Haute-Loire. Les colons verront, avec joie, arriver les frères Lasnier, Jean et Paul (le prêtre), de retour de camps de prisonniers. Malheureusement, Paul ne survécut pas aux séquelles des privations endurées en captivité. Dès lors, Jean ressentit qu’il devait prendre sa place et c’est ainsi qu’il entra en 1946 au grand séminaire d’Issy. Mais il continua, à chaque occasion, de participer aux activités du Rayon. Il fît venir les jeunes de la paroisse Saint Eloi du XIIème arrondissement au sein du Rayon et ils partagèrent activités et vacances.

Retrouvez ici l’hommage par Pierre Bonnefond :

Les colons iront camper, pendant leur séjour, dans la propriété du docteur Prunier, médecin bien connu des anciens saint-mandéens. Petit-à-petit, ce fût la reprise aussi des activités sportives, qui comprenaient :

  • Le basket, bien sûr, avec de nombreuses équipes depuis les poussins jusqu’aux seniors.
  • Le ping-pong, comprenant plusieurs équipes des ados aux seniors.
  • Le judo et son emblématique entraineur : Michel Cholet
  • L’athlétisme, qui reprenait juste après la fin du championnat de basket-ball, et qui voyait les jeunes gens aller en vélo sur les différents stades de la région comme Viry-Châtillon, la Croix-de-Berny, et tant d’autres. Ils étaient soutenus par les plus grands comme Roger Daubié, sprinter, footballeur, et pratiquant bien d’autres activités sportives dans lesquelles il excellait.
  • Mais également le cyclotourisme et plus encore…
Equipe de basket - La Lorraine de Saint-Mandé
Equipe de basket – La Lorraine de Saint-Mandé

Le rayonnement

Le 7 avril 1946, après une préparation minutieuse et à l’occasion du passage à Saint-Mandé de Notre-Dame de Boulogne, les jeunes du Rayon accomplissent leur vœu et consacrent solennellement l’œuvre à la Très Sainte-Vierge. Suivent les colonies de 1946 : pour les plus jeunes, Saint-Pierre et Saint-Georges, ce fut Mayenne, dans le département de la Mayenne (53), sous la houlette de Claire Rodien, aidée de Suzanne Lasnier. D’autres cheftaines sont sur place pour les Saint-Pierre, ainsi que de Jean Lasnier, l’un de ses frères, pour les Saint-Georges. Pour le plus grands, Saint-Jean et Saint-Paul, ce fut Saint Gilles-Croix de Vie, dans le département de la Vendée (85).

A partir de 1947, le Rayon – Cité des Jeunes, outre les patronages du jeudi et les colonies de vacances, commença à organiser les kermesses et représentations théâtrales qui firent, entre autres, la renommée du Rayon bien au-delà de la paroisse.

Depuis 1908, la vie du Rayon fut rythmée par des évènements et des fêtes. En voici le récapitulatif :

Séances et kermessses

AnnéeThèmeDateRemarques
1929Jeanne d'Arc05/05/ et 08/05Gala à l'occasion du cinquième centenaire des victoires de Jeanne d'Arc.
50 acteurs, 35 choristes, 40 musiciens, dont Germaine Gachet et Marie Galichet de la comédie Française
1946Souvenir/Consécration à la Vierge07/04/1946
1948Groupe d'hommes chantant : "Le Général Castagnetas" et  participation de Robert Lamoureux
1952Passant par Paris
1953Tout le monde descend
1954La vie de château
1955A tout bout de chants
1956Télé Rayon
1957Un monde de progrès
1958Drames à tics
1959Sous le signe du cinquantenaire
1960Voyage de noces en Italie
1961Rayon cosmique
1962L'Espagne qu Rayon
1963L'Angleterre au Rayon
1964Joyeux Tyrol
1965Visite de l'Oncle Sam
1966LA Russie au Rayon
1967Les îles lointaines3, 4, 6 et10 juin
1968La revue de Saint-Mandé
1969Paris notre banlieue07, 08, 10 et 14 juinMarché le 14, kermesse et diner-concert le 15
1970Allez France
1971Europea20, 23, 27, 28 marsPar les garçons du Rayon
1972C'est le Perou10, 11, 17 et 18 juin
1973Grande fête de l'amitié16 , 17, 23 et 24 juinBal le 20 juin
1974Festival de jazzArrêt de l'orchestre des "Rainbows"

En 1947, les colonies de vacances auront lieu pour les plus jeunes, Saint-Pierre et Saint Georges, et pour les plus grands, Saint-Jean et Saint-Paul à Ambazac, dans le département de la Haute-Vienne (87). Egalement, c’est à ce moment que disparait la FGSPF et que se crée la Fédération Sportive de France (FSF), que nous avons connue jusqu’en 1968.

Cette année-là, les clubs sportifs sont plus ou moins sommés de s’affilier à la fédération nationale de chacun des sports pratiqués. La Lorraine de Saint-Mandé deviendra LLSM, et sera affiliée à la Fédération Française de Basket-ball (FFBB). Pendant longtemps, André Cletz s’est dévoué à la tête de ce club et, aujourd’hui encore, cette association sportive perdure avec des effectifs importants dans toutes les catégories d’âges, y compris les jeunes filles et les vétérans.

Encore du changement en 1948, les colonies de vacances auront lieux pour les plus jeunes à Brasparts dans le département du Finistère (29), et pour les plus grands à Hauteville-sur-mer dans le département de la Manche (50). Cette année-là, une séance sur la scène du Rayon accueillera Robert Lamoureux qui commençait une grande carrière artistique.

Retrouvez notre page dédiée à un célèbre jeune garçon du Rayon :

Les colonies de vacances de 1949 auront lieu pour les Saint-Pierre et Saint-Georges à Granville dans le département de la Manche (50), et pour les Saint-Jean et Saint-Paul à Saint-Nic-Pentrez dans le département du Finistère (29).

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D’amicale à fraternité

Vue aérienne du Rayon - 1950
Vue aérienne du Rayon – 1950
Manoir de Toulvern

La nouvelle décennie s’inaugure par les colonies de vacances à Hauteville dans la Manche pour les plus jeunes, et à Saint-Lunaire en Ille-et-Villaine (35) pour les plus grands. L’abbé Guilloineau a remplacé l’abbé Bertrand.

Le 29 juin 1951, Jean Lasnier est ordonné prêtre, cérémonie à laquelle assistèrent des jeunes du Rayon. C’est également la première année de colonie de vacances pour les plus grands à Toulvern, près de Baden, commune du Morbihan (56). Dans un manoir appartenant à la famille du Comte de Sèze, ils dominent l’étang de Toulvern. Ce lieu de vacances restera, jusqu’en 1955, celui des plus grands. Pendant ce temps, les plus jeunes étaient en vacances à Saint-Laurent-sur-Sèvres en Vendée (85).

Le thème de la séance théâtrale de 1952 au profit des œuvres du Rayon est En passant par Paris. La colonie de vacances pour les plus jeunes sera cette année-là Plougonven dans le département du Finistère (29). Jean Lasnier, qui a été nommé à la paroisse Saint-Eloi, rue de Reuilly à Paris 12ème, rejoint pour les vacances Toulvern avec quelques garçons. Naturellement, c’est le début d’une relation privilégié avec les garçons de cette paroisse, qui pour la plupart des joueurs de basket, rejoindront la LSM lorsque la rénovation du quartier Saint-Eloi fera disparaître leur terrain de sport.

La colonie de vacances de 1953 des Saint Pierre et Saint Georges est, cette année-là, à Monistrol-sur-Loire dans le département de la Loire (43). Pour les Saint Paul et Saint Jean, il résident à Toulvern pour la troisième année.

1954 marque la fin de la guerre en Indochine et le début de celle d’Algérie, qui verra de nombreux jeunes gens du Rayon appelés sous les drapeaux. Certain écrirons à l’Amicale des message publiés dans La Vie au Rayon. Néanmoins, les festivités continuent, notamment lors de la séance théâtrale La vie de château. La colonie de vacances des plus jeunes est à Saint-Gengoux dans le département de la Saône-et-Loire (71). Pour les plus grands, c’est la quatrième année à Toulvern. Les colonies sont organisées aux mêmes endroits en 1955. A noter que les séjours à Toulvern tirent alors leur révérence. Cela marque le début d’une quête du lieu idéal pour PG.

Année de transition, 1956 voit la colonie de vacances des Saint Pierre et Saint Georges se prolonger à Saint-Gengoux et, pour les Saint Jean et Saint Paul, ce sera Noble ou, plus exactement, Ciry-le-Noble, dans le département de la Saône-et-Loire (71). Cette année envoie Pierre Grach et l’Abbé Messager sillonner les routes à la recherche d’un lieu pouvant accueillir les jeunes gens et les premiers ménages. Après bien des déceptions, ils abordent Cognin et le château du Forezan, qui deviendra ce lieu de vacances des jeunes ados et des ménages.

Château du Forezan

1957, c’est la dernière colonie de vacances des plus jeunes à Saint-Gengoux. C’est également la dernière colo avec l’Abbé Messager. Pour les plus grands débute une longue série de séjours au château du Forezan à Cognin dans le département de la Savoie (73). Cette année-là, la paroisse fait l’acquisition de la propriété de Salornay-sur-Guye dans le département de la Saône-et-Loire (71). Elle sera revendue en 1978.

Le parc du château

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A partir de 1958 et jusqu’à l’arrêt du Rayon, les années seront ponctuées par de nombreux rendez-vous. Aux premiers beaux jours s’organisent les camps de printemps, la kermesse et les spectacles en juin. Ensuite, démarrent les colos à Salornay-sur-Guye, pour les plus jeunes, avec l’encadrement des cheftaines pour les Saint Pierre, et des grands ados et jeunes adultes pour les Saint-Georges. Même engouement observé au château du Forezan pour les Saint-Jean et les Saint-Paul, sous la houlette de PG et Maurice Herault, aidés par quelques grands. Enfin, des séjours d’hiver et de Pâques à Cognin, pour les plus grands, permettent des activités de neige.

Les jeunes ménages, de leur côté, seront de plus en plus nombreux et organiseront des jeux inter-générations. Ensuite leurs jeunes enfants heureux dans cette communauté fraternelle, auront à cœur de se retrouver adultes et créeront pour cela une amicale en 2009 : Les Années Cognin. En 2014, cette amicale, tout en gardant sa spécificité, a rejoint celle des Anciens du Rayon et de la LSM pour mettre en commun leurs effectifs, l’organisation du repas annuel et l’enrichissement du site internet, afin que ce dernier vive le plus longtemps possible.

Entretenir et perpétuer la mémoire de cette maison : LE RAYON.

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Vue aérienne du Rayon – 1977

Les colonies de 1891 à 1980

Ce tableau présente les différents lieux des colonies du Rayon, ainsi que leurs encadrants :

Colonies du Rayon

AnnéeGroupe de colonsVille / DépartementResponsablesEncadrants
1891Création du 1er patronage de
garçon
Abbé Gallin
19101ère colonie de garçons en
association avec la paroisse
Sainte Anne de Maison
Blanche PARIS XIII
Abbé Bruneau
1925Abbé Pouchard
1926Abbé Tremaux
1927Abbé Tremaux
1928Abbé Tremaux
1929Abbé Tremaux
1930Abbé Tremaux
1931AdolescentsBlainville (50)Abbé Tremaux
1932Blainville (50) Abbé OUVRARDJean LASNIER
Pierre GRACH
1933Blainville (50) Abbé OUVRARDJean LASNIER
Pierre GRACH
1934Blainville (50) Abbé OUVRARDJean LASNIER
Pierre GRACH
1935Blainville (50) Abbé OUVRARDJean LASNIER
Pierre GRACH
1936Abbé OUVRARDJean LASNIER
Pierre GRACH
1937Blainville (50)Abbé OUVRARDJean LASNIER
Pierre GRACH
1938Blainville (50)Abbé OUVRARD et
Abbé EMMANUELLI
Pierre GRACH
Jean LASNIER
1939Blainville (50)Abbé OUVRARD et
Abbé EMMANUELLI
Pierre GRACH
Jean Lasnier
1940Pas de colonie de vacancesAbbé OUVRARD et Abbé EMMANUELLI
Pierre GRACH
1941LA FERTE MACE (61)Abbé BERTRAND
Pierre GRACH
Roland LEBAS, Georges BEDOS, Pierre
BONNEFOND
1942LA FERTE MACE (61)Abbé BERTRAND
Pierre GRACH
1943LA FERTE MACE (61)Abbé BERTRAND
Pierre GRACH
1944Pas de colonie de vacances Abbé BERTRAND
Pierre GRACH
1945Saint-Pierre / Saint-Georges
LANGOGNE (48)Abbé BERTRAND
1945Saint-Jean / Saint-Paul LANGOGNE (48)Pierre GRACH
Maurice HERAULT
1946Saint-Pierre / Saint-Georges
MAYENNE (53)Abbé BERTRANDClaire RODIEN, Suzanne LASNIEr, Jean LASNIER
1946Saint-Jean / Saint-Paul SAINT-GILLES CROIX de VIE
(85)
Pierre GRACH
Maurice HERAULT
1947Saint-Pierre / Saint-Georges
AMBAZAC (87)Abbé BERTRANDClaire RODIEN, Geneviève BRAIDY
1947Saint-Jean / Saint-Paul AMBAZAC (87)Pierre GRACH
Maurice HERAULT
Jean LASNIER, Michel et Jean BRADY Georges
BOUCAU (et Paul ?)
1948Saint-Pierre / Saint-Georges
Brasparts (29) Abbé BERTRANDClaire RODIEN, Michel RICHEMONt
1948Saint-Jean / Saint-Paul Hauteville-sur-mer (50) Pierre Grach
Maurice Herault
Jean LASNIER Paul BOUCAU, Jacques Marc
MARGHIERI BONNEFOND, Emile BOUCHER, Jean
BRAIDY, Pierre CROCHOT, Jean MANSIAUX
1949Saint-Pierre / Saint-Georges
Granville (50)Abbé BERTRANDClaire RODIEN, Anne-Marie et Françoise BURGUIERE
1949Saint-Jean / Saint-Paul PENTREZ SAINT-NIC (29)Pierre Grach
Maurice Herault
1950Saint-Pierre / Saint-Georges
Hauteville-sur-mer (50) Abbé GuilloineauMichel RICHEMONT, Emile BOUCHER
1950Saint-Jean / Saint-Paul SAINT-LUNAIRE (35) Pierre GRACH
Maurice HERAULT
1951Saint-Pierre / Saint-Georges
SAINT LAURENT sur SEVRE (85)Abbé GuilloineauClaire RODIEN, Françoise et Anne-Marie BURGUIERE, Nicole AYON, Nicole DAUBIE,
Marc CARPENTIER, Gabriel STEINMETZ
1951Saint-Jean / Saint-Paul Toulvern (56) Pierre GRACH
Maurice HERAULT
1952Saint-Pierre / Saint-Georges
PLOUGONVEN (29)Abbé GuilloineauClaire RODIEN, Nicole AYON, Françoise et Anne-Marie BURGUIERE, Christiane COURSOL,
Monique IUNDT, Nicole DAUBIE, Pierre AMICEL, Jacques BRAIDY, Jean STEINMETZ, Jacques LUCAS, Yves CHENEL
1952Saint-Jean / Saint-Paul Toulvern (56) Pierre Grach
1953Saint-Pierre / Saint-Georges
MONISTROL S/LOIRE (43)Abbé GuilloineauAnne-Marie BURGUIERE, Nicole AYON, Nicole
DAUBIE, Geneviève TROUSSEAU, Monique
IUNDT, Françoise PRIMARD,….
Yves CHENEL, Pierre AMICEL, Gilbert VERGELY, Gilles THIBAUT, Jean VAN WAERBEKE, Jacques BRAIDY, Jacques LUCAS
1953Saint-Jean / Saint-Paul Toulvern (56) Pierre GrachMichel RICHEMONT
1954Saint-Pierre / Saint-Georges
Saint-Gengoux (71)Abbé Messager
Nicole AYON, Françoise PRIMARD, Monique
IUNDT
1954Saint-Jean / Saint-Paul Toulvern (56)Pierre GrachMichel RICHEMONT
1955Saint-Pierre / Saint-Georges
Saint-Gengoux (71)Abbé Messager
1955Saint-Jean / Saint-Paul Toulvern (56)Pierre Grach
1956Saint-Pierre / Saint-Georges
Saint-Gengoux (71)Abbé Messager
1956Saint-Jean / Saint-Paul Ciry-Le-Noble (71)Pierre Grach
1957Saint-Pierre / Saint-Georges
Saint-Gengoux (71)Abbé Messager
1957Saint-Jean / Saint-Paul Cognin (73) Pierre Grach
1958Saint-Pierre / Saint-Georges
Salornay-sur-Guye (71)Abbé Normand
1958Saint-Jean / Saint-Paul Cognin (73) Pierre Grach
1959Saint-Pierre / Saint-Georges
Salornay-sur-Guye (71)Abbé Normand
1959Saint-Jean / Saint-Paul Cognin (73) Pierre Grach
1960Saint-Pierre / Saint-Georges
Salornay-sur-Guye (71)Abbé Normand
1960Saint-Jean / Saint-Paul Cognin (73) Pierre Grach
1961Saint-Pierre / Saint-Georges
Salornay-sur-Guye (71)Abbé NormandClaude Henry
1961Saint-Jean / Saint-Paul Cognin (73) Pierre Grach
1962Saint-Pierre / Saint-Georges
Salornay-sur-Guye (71)Abbé Normand
1962Saint-Jean / Saint-Paul Cognin (73) Pierre GrachLouis Laget
1963Saint-Pierre / Saint-Georges
Salornay-sur-Guye (71)Abbé Normand
1963Saint-Jean / Saint-Paul Cognin (73) Pierre Grach
1964Saint-Pierre / Saint-Georges
Salornay-sur-Guye (71)Abbé Morris
1964Saint-Jean / Saint-Paul Cognin (73) Pierre Grach
1965Saint-Pierre / Saint-Georges
Salornay-sur-Guye (71)Abbé Morris
1965Saint-Jean / Saint-Paul Cognin (73) Pierre Grach
1966Saint-Pierre / Saint-Georges
Salornay-sur-Guye (71)Abbé Morris
1966Saint-Jean / Saint-Paul Cognin (73) Pierre Grach
1967Saint-Pierre / Saint-Georges
Salornay-sur-Guye (71)Abbé Masselin
1967Saint-Jean / Saint-Paul Cognin (73) Pierre Grach
1968Saint-Pierre / Saint-Georges
Salornay-sur-Guye (71)Abbé Masselin
1968Saint-Jean / Saint-Paul Cognin (73) Pierre Grach
1969Saint-Pierre / Saint-Georges
Salornay-sur-Guye (71)Abbé Masselin
1969Saint-Jean / Saint-Paul Cognin (73) Pierre Grach
1970Saint-Pierre / Saint-Georges
Salornay-sur-Guye (71)Abbé Masselin
1970Saint-Jean / Saint-Paul Cognin (73) Pierre Grach
1971Saint-Pierre / Saint-Georges
Salornay-sur-Guye (71)Abbé MasselinPierre Berthe, Denis Laurens
1971Saint-Jean / Saint-Paul Cognin (73) Pierre Grach
1972Saint-Pierre / Saint-Georges
Salornay-sur-Guye (71)Abbé Masselin
1972Saint-Jean / Saint-Paul Cognin (73) Pierre Grach
1973Saint-Pierre / Saint-Georges
Salornay-sur-Guye (71)Abbé Masselin
1973Saint-Jean / Saint-Paul Cognin (73) Pierre Grach
1974Saint-Pierre / Saint-Georges
Salornay-sur-Guye (71)Abbé Masselin
1974Saint-Jean / Saint-Paul Cognin (73) Pierre Grach

La plaque commémorative des Anciens du Rayon

Discours du 5 novembre 2006

Le 5 novembre 2006, à l’angle de la rue Guynemer et de la rue de l’Abbé-Pouchard :

« Monsieur le Député-Maire,
Monsieur l’Adjoint au Maire, chargé de la Culture,
Vous tous chers Amis et Anciens du Rayon.


Tout d’abord un grand merci à vous Monsieur le Député-Maire qui avez bien voulu accueillir favorablement notre projet de cette plaque commémorative, puis surtout de nous permettre de la réaliser. Merci pour l’aide précieuse des Services techniques de la Municipalité et merci encore pour l’appui financier. Merci à toi aussi Guy Montagnon, notre ami, ancien du Rayon qui en tant qu’adjoint au Maire chargé de la Culture a suivi ce dossier du début jusqu’à sa réalisation. Nos remerciements vont également à Madame la Directrice de l’école Notre-Dame qui a bien voulu accepter que le mur de son école accueille notre plaque.

Le Rayon de Saint-Mandé est l’émanation d’un patronage catholique fondé en 1891 dans le cadre de la paroisse Notre-Dame-de-Saint-Mandé. C’est en 1903, il y a plus d’un siècle, que grâce au don du terrain et à un legs important d’un riche paroissien, augmenté d’une souscription paroissiale, que furent construits, en cet emplacement, les locaux qui permirent le développement du Rayon. Rappelons qu’il y avait là une grande salle d’abord réservée au spectacle, puis à diverses manifestations, de nombreuses salles de réunion, c’est dans l’une d’elles qu’était enseigné le catéchisme aux garçons, également deux appartements pour des prêtres de la paroisse. Une grande cour, aire de jeux, et un terrain de basket indispensable à tout  » patro « , complétèrent ces installations. On peut rappeler que la grande salle abrita pendant la guerre de 1914-1918 un hôpital auxiliaire.

A partir de 1920, le Rayon connut une intense activité que la Seconde guerre mondiale et l’Occupation ne ralentirent pas. Citons le patronage du jeudi, les cercles d’études du mercredi pour les jeunes, pour les adolescents et les adultes, les colonies et les camps de vacances, les représentations théâtrales, les jeux scéniques, orchestre, chorale, marionnettes et aussi maison familiale pour les Foyers du Rayon.
Parallèlement, la Lorraine de Saint-Mandé, connue sous le sigle de la LSM,
créée elle aussi en 1903, initialement Société de gymnastique, organise et anime les activités sportives : le basket-ball ( bien sur ! ), mais aussi l’athlétisme, le tennis de table, le judo, la petite aviation, le cyclo-tourisme. Les résultats et les performances ont été loin d’être négligeables et la Lorraine a toujours été respectée et invitée dans de nombreux challenges.

Les temps étant ce qu’ils sont, les modes et les esprits ainsi que
l’environnement évoluent et tout change. Le Rayon de Saint-Mandé périclite dans les années 1970 et ses activités diminuent petit-à-petit et elles cessèrent définitivement avec la disparition des locaux, détruits en 1982, pour donner place à l’ensemble que nous voyons aujourd’hui. La Lorraine, quant à elle, continue toujours ses activités et c’est très bien !

Si je dis Blainville, ou La Ferté-Macé, ou Toulvem, ou Cognin, ou Sallornay, ou bien sûr d’autres lieux encore, que de souvenirs remontent dans nos têtes du plus profond de nos cœurs ! Et je voudrais dire maintenant que, si toutes ces activités que j’ai évoquées ont été possibles et réalisées, c’est qu’il y avait au Rayon un esprit d’amitié et de fraternité; c’est que l’on y rencontrait des amis parmi les anciens comme parmi les plus jeunes ; c’est que cet esprit chrétien, il faut bien le dire, ne rejetait personne et permettait à chacun de s’épanouir joyeusement, sereinement et sainement, et c’est pour cela que notre Amicale des Anciens existe et continuera à maintenir le plus longtemps possible cet esprit.

Pour terminer, comment ne pas évoquer la mémoire de Pierre Grach, notre  cher P.G., qui pendant des années et des années fut non seulement un infatigable animateur mais aussi et surtout un guide pour beaucoup d’entre nous et qui citait sans cesse ces paroles de saint Jean l’Evangéliste: « Mes petits enfants, aimez-vous les uns les autres. » et qui ajoutait : « Ainsi les chaînes d’amis que vous avez été autrefois prendront un sens qui les prolongera et donnera plus de raisons au Sauveur de nous réunir tous dans la joie parfaite. » Dans la joie parfaite où nous a précédés maintenant une importante cohorte d’ Anciens disparus.

C’est pour que cette mémoire reste vivante pour les gens qui passeront ici que nous avons voulu cette plaque, témoignage de ce qui reste à jamais gravé dans nos cœurs. »

Pierre Bonnefond,
Président de l’Amicale des
Anciens du Rayon et de la Lorraine de Saint-Mandé


Le sigle qui orne cette plaque commémorative a été créé en 1937 par Pierre Grach pour illustrer l’annonce d’un spectacle donné par les jeunes du Rayon et intitulé JEUNESSE 37, spectacle qui eut alors un énorme succès et qui fut joué à plusieurs reprises dans la grande salle du Rayon. Nous l’avons adopté pour être l’emblème de notre Amicale des Anciens.


Les locaux historiques du rayon aujourd’hui

En 1986, le bâtiment originel a été détruit afin d’étendre l’école Notre Dame de Saint-Mandé.


1949 / 2014